Body time (ou le temps du corps)
Professeure : Cécile Hartmann
Spécialité du workshop : -
Type de cours : workshop
Cours obligatoire : oui
Option : Art
Mention : Sculpture, Espace, Société
Semestres : 8 et 10
Années concernées : 4 et 5 mention SES
Dates : du 12 au 15 mars 2024
Nombre d'élèves : promotions entières
Présentation
Ce workshop propose de regarder les notions d’ « in situ » et d’art contextuel depuis un point de vue physique et intime. L’homme n’est plus face au monde qu’il a construit mais emmêlé dans une réseau de relations complexes tissées entre elles et en transformation permanente. Il comprends que sa propre finitude est à saisir au sein de ses relations, de ses expériences et de ses sensations, d’avantage que dans un objectif porté devant lui.
« Atterrir » comme nous le propose le philosophe Bruno Latour dans son dernier livre serait se relier à de nouvelles échelles physiques et psychiques du temps et de l’espace, y compris à travers notre propre corps. Observer des limites et des contraintes dans une perception motrice et créative. Concevoir des gestes à notre mesure et faire surgir par ces gestes, de nouvelles lignes de partage.
Ce réseau de relations dans une pratique artistique est tout autant formel que conceptuel. Il s‘appuie sur des notions d’urgence et d’agencement, d’éthique et d’économie du travail, d’endurance et de solidarité dans un temps et un espace donné. Et ce workshop se propose d’activer ces notions dans le nouveau contexte de Saint-Gathien, ancien hôpital, dont une partie est aujourd’hui dédiée aux étudiants du DNSEP de TALM-Tours.
Nous nous intéresserons essentiellement à des œuvres dont la dimension est à expérimenter physiquement par le spectateur : sols, niches, terriers, bulles, salles d’attentes, lits, tables, tentes, caissons, grottes, aquariums, etc. Concevoir un espace dans l’espace ou comment habiter encore le monde en se protégeant ou en se reliant aux autres et à sois-même ? Ces formes de transitivité seront le socle du travail en commun. Il s’agira notamment d’observer ce qui se déroule entre le moment où les pièces seront « muettes » et le moment où elles seront « activées » par le corps. Un corps absent ou un corps présent ?
Il s’agira alors d’archiver les traces, empreintes, paroles, sons, etc., qui tel un nouveau « body langage » révèlent elles aussi le sens des œuvres, voir en constitue soudainement le cœur. Les sessions de travail dans l’espace seront rythmées par des projections et des lectures, des analyses et des discussions, pour s'achever par une exposition collective des œuvres et des performances produites.