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ARC "Oui Monsieur, Madame, on peut faire de l'illustration en école d'art !"

Professeur : David Liaudet
Spécialité du cours : Illustration

Type de cours : Atelier de recherche et création
Cours optionnel
Option : 2, 3, 4, 5 Art 
Semestres : 5 à 10
Heures de cours : 3h toutes les 2 semaines
Planning : 14h-17h les vendredis des semaines impaires
Nombre d'ECTS : 2

Objectifs

Interroger la place et la définition de l'illustration dans l'Art Contemporain et construire une généalogie personnelle historique de références de dessin.

Contenu

En suivant des modèles historiques et contemporain, analyser le rapport entre écrit et image et l'édition .

« Oui, Monsieur, Madame, on peut faire de l'illustration en école d'Art.

Cet ARC a comme objectif de défendre la pratique de l'illustration dans une école d'Art afin d'étouffer une bonne fois pour toute la disqualification de cet art voyant dans le rapport du dessin au texte une servitude.

Il s'agit aussi de disqualifier le refuge d'une critique habituelle : "ça c'est des dessins pour illustration".

"tu devrais plutôt faire de l'illustration"

Oui et alors ?

Cet Arc se veut très ouvert aux questions et méthodes d'approche de cette relation image/texte et certaines questions seront/devront être posées par vous pour produire des images (oui des images) en relation avec une production écrite de tous types (vous appartenant ou pas).

L'Illustration a en effet comme particularité historique de s'être appuyée sur l'actualité, la littérature de tous types : poésie, roman, chanson etc...

On pourra aussi se poser ces questions intrigantes : 

Peut-on illustrer un livre que l'on n'a jamais lu ?

Peut-on jouer avec certains codes de l'illustration et imiter cet art ?

Parfois n'est-ce pas le texte qui illustre l'image ?

Comment l'illustration a forgé des archétypes culturels sur certains textes ?

Pourquoi existe-il une sorte de méfiance contemporaine à cet art et pourquoi il aurait fallu l'éradiquer des écoles d'Art ?

Pourquoi certains dessins pourtant libres des textes nous font immanquablement penser à l'illustration ?

On s'appuiera sur les exemples historiques suivants : 

Peut-on dire que Dürer illustre la Bible ?

Peut-on reprocher à Gustave Doré ne nous avoir imposer une représentation ?

Peut-on dire que Topor n'est pas libre quand il illustre Marcel Aymé ?

Peut-on dire que Kosuth illustre une chaise ?

Peut-on reprocher à Paul Cox de faire feu de tous bois ?

Peut-on dire que Glen Baxter se fout de la gueule du monde de l'illustration ?

Peut-on trop se perdre dans les méandres textuels de Tom Phillips ?

Pourquoi y-a-t-il si peu de femmes illustratrices dans ma liste ? (Oh purée...aidez-moi...)

Nous regarderons ensemble quelles œuvres furent importantes pour chacun d'entre nous dans notre formation de dessinateurs, dessinatrices. Nous regarderons et partagerons des livres, nous échangerons sur les qualités, la place du dessin dans le livre ou sur le mur. On se posera donc la question de cette invention d'une pseudo-hiérarchie dans l'art du dessin et à qui, à quoi elle a servi.

Vous produirez donc des illustrations dans une école d'Art.

J'attends de vous un engagement et de vraies interrogations en attendant d'avoir de vraies réponses.

Je vous raconterai aussi mon histoire.

Je vous attends le vendredi.

Il y aura aussi un autre projet dont j'aimerai alors vous parler. 

Bien à vous tous. Au travail. »

David Liaudet

Méthode

  • Pratique plastique directe en estampe et édition.

  • Prise de paroles sur des références essentielles de l'étudiant et étudiante.

  • Analyse plastique de modèles.

  • Interroger le dessin narratif et sa distance au texte.